Quelques feuilles existent par le noir, mais le blanc domine
Le végétal se dérobe sous la texture précieuse d'une forme ambiguë
Terrestre ou aquatique, l'origine de cette représentation demeure incertaine
Une dent-de-lion forte et fragile comme un arbre
Une masse lourde presque minérale a résorbé le visible
Les feuilles du trèfle résistent à l’assaut du noir
La danse d’une racine rebelle
Quelques feuilles existent par le noir, mais le blanc domine , 2021

«Morphogenèses»

, 2021 – 2023

L’émotion du voir entre connu et inconnu

La nature n’est pas immobile, elle est changeante, instable, constamment en devenir. La perception que nous en avons est également mouvante, selon l’éclairage, le souffle du vent, la température ou l’humeur de l’esprit.

Quelles sont les mutations qui s’opèrent dans notre perception de la nature?

Nées de l’observation de végétaux de petites dimensions, ces représentations sont le fruit d’une transformation au fur et à mesure que le dessin évolue.

Le processus qui se développe est à la fois déterminé par l’idée que suggère l’apparence du végétal et par la dynamique inattendue du dessin.

Encore visibles ou engloutis par la structure rythmée du trait du crayon, les végétaux qui sont à l’origine de la représentation disparaissent parfois de manière troublante dans l’inconnu.

Sources

  • Peter S. Stevens, Les formes dans la nature, Seuil, coll. Science Ouverte 1978

  • Philippe Jaccottet, La promenade sous les arbres, La Bibliothèque des Arts 2009

  • Umberto Eco, La memoria vegetale, Edizioni Rovello, Milano 2006

  • Peter Wohlleben, Das geheime Leben der Bäume, Ludwig Verlag 2015

Technique

Crayon de couleur noir sur papier
143 × 76cm

“Morphogenesis”

The emotion of seeing between the known and the unknown.

Nature is not motionless: it is changeable, unstable, constantly in the process of transformation. Our perception is shifting depending on the light, the wind, the temperature or the mood of our mind.

Which mutations are taking place in our perception of nature?

Born from the observation of tiny plants, these representations are the result of a transformation as the drawing progresses.

The process is determined both by the idea suggested by the appearance of the plant and by the unexpected dynamics of the drawing.

Still visible or swallowed by the rhythmic structure of the pencil line, the plants, at the origin of the representation, sometimes disappear in a disturbing way into the unknown.